Login

« Nous aurions dû nous laisser plus de temps pour notre transmission »

C'est le regret de Magaly et Francis Rioufol, agriculteurs retraités en Ardèche. Avec du recul, ils en sont conscients : « Il n'aurait pas fallu s'y prendre un an avant, mais au moins trois ! »

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

« On se s'est pas donné assez de temps pour nous, cédants, ni pour notre repreneur. Voilà ce qui a péché et ce qu'on changerait si c'était à refaire, car on démarre une vraie aventure ponctuée de plein de rencontres », témoigne le couple, qui s'était installé en 1989 en EARL à Beauvène en Ardèche, dans une vidéo de la chambre d'agriculture départementale publiée sur sa chaîne Youtube.

Julie Peytral, conseillère transmission, recommande même d'anticiper la réflexion et les démarches cinq ans avant la retraite agricole, en commençant par prendre rendez-vous au PAIT (point accueil installation transmission) pour s'informer et faire le point.

Le timing « idéal » selon elle pour « estimer la valeur de la ferme, établir un diagnostic de reprenabilité, se mettre en quête d'un successeur puis l'accompagner » afin que le passage de relais se fasse dans les meilleures conditions. Mais aussi pour « impliquer les propriétaires et leur présenter le projet de cession d'exploitation » et enfin de remplir le dossier de retraite.

« Son caractère nous a plu »

Francis était déjà retraité mais il restait encore trois ans à Magaly. « Nous n'y arrivions plus physiquement, nous avons décidé de chercher un repreneur », expliquent-ils. Après un diagnostic de la ferme avec la chambre d'agriculture, ils se sont inscrits au RDI (répertoire départ installation) de l'Ardèche.

Tout a été très vite. Louis Baissade a rapidement repéré la structure, les a contactés et ils se sont rencontrés dans la foulée. Et ça a matché tout de suite entre eux ! « Son caractère nous a plu. Nous avons senti qu'il était motivé, avec l'amour du métier, et entrepreneur ! », se souvient Magaly.

Motivé et entrepreneur !

Qu'il ne soit pas du milieu agricole n'a posé aucun problème. « Je ne l'étais pas non plus, fait-elle remarquer. Je venais de Lyon mais j'étais passionnée. J'ai tout appris sur le terrain. » Le manque d'anticipation est donc le seul regret des agriculteurs, tout le reste s'est bien passé !

Louis, de son côté, conseille également de prendre le temps de bien réfléchir son projet d'installation agricole. Notamment concernant le choix de la production afin qu'elle soit « la plus adaptée possible au territoire, sur le long terme ». Sans oublier de prévoir suffisamment de trésorerie au démarrage surtout quand, comme lui, « on ne part de rien ». La DJA est alors un bon coup de pouce.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement